Revendications et actions du syndicat UNSA de la mairie et du CCAS de la ville de Villeneuve d'Ascq.
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Tentative de suicide à la mairie de Villeneuve d'Ascq
Après la tentative de suicide à la
mairie de Villeneuve-d'Ascq, un syndicat fait des propositions contre la
souffrance au travail
mercredi 13.07.2011, 05:25 - La Voix du
Nord
Nordine Zouaoui est le
secrétaire général du syndicat UNSA territoriaux à la mairie de
Villeneuve-d'Ascq.
| ON EN PARLE |
Pas question de pointer du doigt
quiconque, mais de réfléchir à la gestion du mal-être. ...
Le syndicat UNSA territoriaux,
majoritaire parmi les 1 500 agents de l'hôtel de ville, veut qu'élus, direction
et représentants des agents communaux réfléchissent à un réseau d'aide par
rapport à la souffrance au travail. Il tire la sonnette d'alarme après la
tentative de suicide d'une employée municipale, vendredi soir, sur son lieu de
travail. Un « appel au secours » qui a eu lieu quelques semaines après la mort
d'un agent communal de 57 ans, qui avait sauté du toit de l'hôtel de
ville.
« La hiérarchie à Villeneuve-d'Ascq
n'est pas tyrannique », lâche, comme une évidence, un membre du bureau UNSA. Ne
comptez pas sur eux pour distribuer des cartons rouges ou s'immiscer dans un
différend entre un agent et sa hiérarchie. Par contre, oui, le mal-être au
travail est une réalité : « On est toujours en train de dire que nous avons des
avantages, la sécurité de l'emploi, mais beaucoup d'agents territoriaux sont en
souffrance, partout en France », insiste cette syndicaliste qui incrimine « un
pouvoir d'achat très faible et une charge de travail énorme ».
Une charge de travail qui pèse également
sur la hiérarchie et « ne lui laisse pas le temps de dialoguer sereinement avec
les agents », pointe Nordine Zouaoui, le secrétaire général UNSA territoriaux à
la mairie de Villeneuve-d'Ascq. D'où des propositions pour alléger la souffrance
« réelle », « que nous martelons depuis trois ans ».
Plus de conciliatrice
L'UNSA réclame tout d'abord le
rétablissement du poste de conciliatrice : « C'était une intermédiaire entre la
hiérarchie et les agents, une médiatrice. Elle a quitté son poste il y a deux
ans environ et n'a jamais été remplacée », souffle Nordine Zouaoui. « Il y a des
choix budgétaires à faire, ma priorité, c'est l'humain ». Il insiste sur la «
nécessité de mettre en place un réseau d'aide pour les risques psychosociaux »,
avec le CHSCT, la médecine du travail, les élus... « Nous avons déjà mis en
place des dispositifs : nous avons une psychologue au travail, une assistante
sociale, un référent pour les personnes handicapées et un dispositif de mobilité
interne que beaucoup de collectivités nous envient », assure Marie-Christine
Huguet, directrice générale des services. Elle insiste : « On ne sous-estime pas
la souffrance dès lors qu'elle s'exprime, nous sommes vigilants.
Nous avons des réunions régulières avec
M. Moyson, l'adjoint chargé du personnel et ma porte est toujours ouverte. »
Pour Gérard Caudron, « la réaction de ce syndicat me met hors de moi. C'est
odieux que des gens instrumentalisent cet appel au secours.
» Visiblement affecté par les récents
drames, le maire prévient : « Je ne me laisserai pas suspecter de déshumanité ».
Rappelons que l'agent communale avait
clairement incriminé ses conditions de travail, avant de tenter de se donner la
mort dans la structure municipale où elle travaille. Elle avait pris soin
d'envoyer des mails à nombre de ses collègues, à sa hiérarchie et à la presse,
prenant l'initiative de rendre son acte public. Et sans doute de provoquer le
débat. • M. VDK.