Villeneuve-d’Ascq: une quarantaine d’agents des écoles ont manifesté devant la mairie

Le mouvement se poursuit au sein de cette frange du personnel municipal pour réclamer l’ouverture de négociations sur les questions de rémunération.

Article La Voix du Nord V.B. | Publié le 25/03/2022

L’intersyndicale avait appelé à cette manifestation devant l’hôtel de ville, cinq mois jour pour jour après le changement de prestataire de restauration collective, qui aurait accentué les difficultés déjà rencontrées dans les cantines. Manque de personnel, de matériel, problèmes d’organisation… Le mouvement initié en décembre a permis la mise en place de groupes de travail avec les élus, mais pas sur la rémunération, au grand dam des grévistes. D’où ce slogan, sur l’air du tube de Cali, « il est où, le soleil » : « il est où le cinquième groupe ? »

Ce vendredi midi, Gérard Caudron a aussi dû avoir les oreilles qui chauffaient car les grévistes, par ailleurs, n’acceptent pas qu’il ait parlé d’eux comme de « casseurs de service public ». Des représentants du personnel en ont appelé à sa conscience d’homme de gauche… Le maire digère mal cette grève perlée, avec depuis cinq mois des débrayages le midi aux heures des repas. Il a autorisé les parents à amener des sandwichs. D’où cet autre slogan : « les pique-niques (NDLR : dans les écoles) n’empêchent pas la grève, nous sommes juste des agents qui voulons un service public de qualité ».

 

Villeneuve-d’Ascq: la moitié des personnels des écoles et cantines en grève, ce vendredi 24 mars

En réponse à la grogne des agents, mobilisés depuis décembre, quatre groupes de travail ont été mis en place avec les élus, autour des questions d’effectifs, d’organisation, de matériel… Mais comme il n’y a toujours pas de discussions sur la rémunération, le personnel est appelé à débrayer ce midi.

  Lors du rassemblement des ATSEM devant l’hôtel de ville, le 21 janvier.

 Article Voix du Nord du 24 mars 2022

Virginie Boulet | Publié le 24/03/2022

 

L’intersyndicale avait déposé un nouveau préavis de grève au retour des vacances de février. Mais plutôt que de laisser s’organiser une sorte de grève tournante, avec des débrayages quotidiens par grappe d’environ cinq écoles, les représentants du personnel ont cette fois proposé à tous les agents de se mobiliser le même jour, ce vendredi, donc.  

Près de la moitié d’entre eux se sont déclarés grévistes et 21 restaurants scolaires seront fermés.

Une date pas choisie au hasard

Un message a aussi été adressé à tout le personnel municipal, appelé à se joindre aux grévistes en signe de solidarité devant l’hôtel de ville, ce 25 mars à midi. Une date pas choisie au hasard : ce vendredi, cela fera tout juste cinq mois que les personnels doivent composer avec Sogeres, le nouveau prestataire de la restauration collective. « Et cinq mois après, des problèmes subsistent, raconte Marc Baillieux, porte-parole de l’intersyndicale. On constate encore des retards de livraison, obligeant le personnel à servir des repas froids, faute de temps pour les réchauffer. Cette situation exaspère les agents. Au début, notre employeur leur a demandé d’être patients ; aujourd’hui, il leur demande de former le personnel de Sogeres ! Ce n’est pas leur boulot », pointe le syndicaliste.

 Mais pour ce dernier, la colère s’explique surtout par la question de la rémunération, et le refus de l’équipe du maire Gérard Caudron d’entamer des discussions à ce sujet. C’est toujours à cette condition que le préavis de grève sera suspendu.

 suite du mouvement de grève dans les écoles situation au 23 mars 2022

Le maire refuse de négocier sur la rémunération mais décide de limiter le droit de grève par l'encadrement possible depuis 2019 (mais non obligatoire dans les collectivités territoriales ) du droit de grève

Rassemblement des agents sur le parvis de l'hôtel de ville

le vendredi 25 mars à midi

historique du mouvement : ici