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lundi 9 novembre 2009

Rendons leur temps à nos collaborateurs !

Article en lien avec la prévention des risques psychociaux et la souffrance au travail à la mairie de V d'Ascq ; voir notre dossier à ce sujet : lire ici

Nous vous invitons à lire ce témoignage d'un cadre territorial, il est criant de vérité.
Le poids de l'urgent ne pèse pas seulement sur le manager territorial mais impacte fortement sur toutes les catégories des agents d'une collectivité au point d'en arriver inéluctablement à la saturation et à l'épuisement.



Dès le 1er trimestre 2010, l'UNSA organisera une première table-ronde sur les facteurs liés à
la souffrance au travail puis au second trimestre une conférence débat sur ce thème.

Vous souhaitez élargir ou participer à notre réflexion.................

tél : 03 59 31 60 11 ou 06 14 93 55 71
mail : UNSA@villeneuvedascq.fr

Article paru dans la lettre du cadre territorial septembre 2009 :

Agendas surchargés, primat systématique de l'urgent sur l'important, collaborateurs fatigués, c'est le quotidien du manager territorial .
Et si nous faisons en sorte que ce poids ne pèse pas sur nos collaborateurs?

Rendons leur temps à nos collaborateurs !
Sommes -nous si impuissants face à l'épuisement de nos collaborateurs ?

Souvent difficile à objectiver, l'accélération des rythmes de travail est perceptible dans tous les
secteurs d'activité des collectivités .
Ce phénomène s'explique dans la territoriale par la conjonction paradoxale de l'ambition des projets
politiques, du raccourcissement des cycles électoraux et du resserrement de la contrainte financière
qui pèse sur les collectivités locales, nos équipes et nous-mêmes peinons parfois à garder le rythme.

Impuissants face l'épuisement ?
Faible disponibilité, sollicitations de dernière minute, multiplication des demandes, impératifs des
délais, complexité des chaînes de décision nous maintiennent en apnée quasi permanente.
Cela ne facilite guère l'écoute lorsque nous sommes sollicités par nos collaborateurs fatigués.

En dépit de nos formations sur la gestion du stress au travail reconnaissons que notre
premier réflexe est de composer avec l'une ou l'autre des techniques suivantes:
l'agacement de l'impuissance : technique de réponse qui permet de rejeter la responsabilité vers eux,les élus, la DG,les chefs, les habitants.....
la résignation compréhensive : accompagnée d'un soupçon de culpabilité,
attitude qui nous conduit le plus souvent à nous substituer à nos collaborateurs et à faire
nous-même ;
l'incantation managériale : technique basée sur la répétition en boucle du mantra
<> qui permet de transférer la responsabilité de la fatigue...aux fatigués !
Nous sommes pourtant très conscients du danger encouru pour nos collaborateurs, la collectivité
et nous même à laisser s'installer la situation.
Les signaux d'alerte sont connu : erreurs, tensions et conflits dans les équipes, démotivation,
absentéisme, départ...
Nous connaissons les risques pour la santé.
Et pourtant il semble que nous sommes incapables de freiner l'emballement de la spirale.
Sommes-nous si impuissants face à l'épuisement de nos collaborateurs ?
Nous assurons- nous toujours d'organiser notre management de manière à faciliter leur travail ?
Quelle part de l'encombrement des plannings de nos collègues pourrait-on imputer à nos propres
dysfonctionnements

Libérer du temps

Pour libérer du temps, il ne serait pas inutile de nous autoriser régulièrement une demi -heure
pour un petit exercice d'autoévaluation de nos pratiques les plus courantes.

Du temps de recadrage
Pourtant convaincus de l'importance de la formalisation des objectifs que nous fixons à nos collaborateurs, combien de fois avons–nous réellement pris le temps de les écrire dans une lettre de mission ou lors d'un entretien d'évaluation ?
Du temps de désorganisation parmi ces objectifs ,quelle place réservons -nous aux objectif
de moyens (méthode de travail, informatisation, processus et procédures...)
qui permettent à terme de soulager les charges de travail?

Du temps de recherche d'information
comment organisons-nous la diffusion de l'information dont nous sommes dépositaires ?
Réunion note de service, mail, machine à café ?
La méthode assure–t-elle à nos collaborateurs de disposer de toute l'information dont ils ont besoin pour traiter leur sujet ?

Du temps d'attente de décision
Savons–nous identifier notre niveau de décision ?
Acceptons-nous facilement de prendre le risque
de décider, d'arbitrer?

Enfin interrogeons–nous sur le temps que nous pourrions libérer pour nous même si nous
acceptions réellement d'avoir confiance dans le savoir-faire de nos collaborateurs, si nous
acceptions de les considérer comme les experts qui sauront trouver la bonne solution, plutôt que
comme les subordonnés qui exécuteront notre solution .