STOP : revoyez votre copie
Malgré les mobilisations massives des salariés du 7 et du 23 septembre, le gouvernement et le Président de la République ne veulent pas céder sur le fond.
Pire ils minimisent l’ampleur de nos mobilisations, ils jouent sur les chiffres des manifestants…ils théorisent sur le nombre de grévistes.
Ces petites manœuvres ne trompent personne.
Au contraire, elles témoignent bien de la surdité d’un gouvernement qui ne veut rien entendre, rien écouter même quand c’est une grande majorité de salariés qui lui dit : stop, revoyez votre copie.
Aujourd’hui, nous sommes passés à un autre niveau de mobilisation. Au-delà des seuls salariés, ce sont les citoyens qui sont dans la rue.
Ce volume nouveau de nos manifestations est un message clair :
- Il faut une autre réforme.
- Nous disons au gouvernement : vous ne voulez pas céder, et bien nous non plus !!
C’est d’ailleurs le message envoyé au Président de la République le 9 septembre, par les sept secrétaires généraux et présidents des organisations membres de l’intersyndicale, dont l’UNSA.
A l’UNSA, nous redisons avec force qu’une réforme des retraites est nécessaire.
Nous redisons avec force que, si nous devrons toutes et tous faire des efforts, encore faut-il que ceux-ci soient équitablement partagés ; c’est pourquoi nous n’acceptons pas que, dans la réforme présentée par le gouvernement, les efforts soient quasi-exclusivement demandés aux salariés sous la forme de mesures d’âge.
Pour le gouvernement, les chiffres sont cruels. Sur 45 milliards d’euros de besoin annuel de financement à l’horizon 2018, les hauts revenus apportent seulement 600 millions d’euros et les revenus du capital 1milliard trois cents millions.
Où est la réforme juste tant vantée par le gouvernement ? Et que dire de celles et de ceux qui subissent des carrières hachées et discontinues, qui alternent temps de travail et temps de chômage ou petits boulots ? Obligés de partir à 67 ans, quel serait le montant de leur retraite ?
Sans parler de la façon dont est traitée la question de la pénibilité ; et sur ce point, les légers infléchissements que le Président de la République a été obligé d’apporter au texte après la journée de mobilisation syndicale du mardi 7 septembre, n’y changent rien.
Après la journée du 7 et du 23 septembre qui furent de grands succès, l’UNSA a toujours été favorable à une grande mobilisation un samedi afin de permettre à toutes celles et à tous ceux qui, de fait, ne peuvent pas ou ne peuvent plus faire grève - et je pense aux millions de salariés des petites et moyennes entreprises- de rejoindre le mouvement.
Les milliers de manifestants d’aujourd’hui prouvent que notre analyse était la bonne.
Plus que les salariés, ce sont les citoyens qui dans leur grande majorité rejettent cette réforme et qui le demandent avec force dans la rue.
Espérons que devant une telle évidence le bon sens prévaudra et que le gouvernement saura entendre notre voix.
Si tel n’était pas le cas, l’intersyndicale a d’ores et déjà envisagé la suite. Après ce samedi 2 octobre, nous appelons à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 12 octobre
Pour l’UNSA, c’est en élargissant la mobilisation que nous pourrons faire reculer le gouvernement.
Toutes et tous mobilisés, c’est notre force.
